Ilankai Tamil Sangam

13th Year on the Web

Association of Tamils of Sri Lanka in the USA

The UN Hid the Size of the Massacres in Sri Lanka

by Tony Todd & Philippe Bolopion, Le Monde, Paris, May 29, 2009

The report, which was published Thursday in the newspaper Le Monde, quotes several unnamed UN sources alleging that high-ranking UN officials, including Secretary General Ban Ki-moon, chose to keep silent about the high civilian death toll in order to maintain UN operations in the country and avoid slighting the Sri Lankan government.

Speaking to FRANCE 24 from Sri Lanka, Philippe Bolopion, who wrote the piece in Le Monde, said he did not believe the downplayed figures were due to institutional incompetence. “I would say their moral compass might have gone wrong,” said Bolopion, referring to senior UN officials. “The most important thing for them was to stay in the country.”


English summary below

COMMUNIQUE DE PRESSE

A Paris, le 29.05.09


« L'ONU a caché l'ampleur des massacres au Sri Lanka» et la Communauté Internationale continue d’aider l’Etat sri lankais, cinghalais.

Une enquête du quotidien Le Monde indique que l’ONU a au cours des derniers mois caché la vérité sur le nombre des victimes par crainte d’indisposer le gouvernement sri lankais.

Selon l’article paru dans Le Monde, la hiérarchie de l’ONU a disposé de preuves accablantes sur des exactions de l’armée sri lankaise, qui n’ont pas été publiées et utilisées, et ce afin de ne pas compromettre les activités de l’ONU au Sri Lanka pendant le conflit.

ONU a utilisé le terme de « bain de sang » qu’à la fin du conflit, alors que les agissements de l’armée sri lankaise ont mis en danger les civils Tamouls dès le début de l’offensive.

« Bien qu'elle ait disposé d'éléments accablants sur la conduite de l'armée sri-lankaise, la hiérarchie de l'ONU a, selon une enquête du Monde, gardé le silence, de peur de compromettre ses activités dans ce pays. »

Comment l’ONU peut-elle se concilier avec le gouvernement sri lankais au péril des milliers de vies Tamouls ? Comment peut-elle manquer à son devoir envers des centaines de milliers de civils en danger ?

Une cellule onusienne a collecté et recoupé des données auprès d'employés locaux de l'ONU, d'ONG, de médecins ou de prêtres et selon elle le nombre de victimes du conflit entre le 20 janvier et le 13 mai, soit une semaine avant l’assaut final, est à 7 720 morts dont 678 enfants et 18 465 blessés dont 2 384 enfants alors que les chiffres officiels de l’ONU n’indiquaient que 2 800 morts, des chiffres que les responsables locaux de l’ONU jugent « peu crédibles ». Il y a eu "une tentative de suppression systématique de ce matériel", affirme un officiel onusien.

Les fonctionnaires ont pris des photos des femmes blessées, d'enfants défigurés, brûlés, amputés et par la suite ils ont été informés à travers des SMS d'employés locaux de l'ONU et d'ONG coincés dans la zone des combats. De ce fait, les responsables onusiens connaissaient l'évolution des combats à travers ces SMS alarmante de la situation des Tamouls dans les zones de combat. Les hôpitaux sont frappés par des bombes sri-lankaises. Les SMS égrènent les morts, par centaines. Les blessés, par milliers. Un message du 9 mars : "S'il vous plaît, demandez à l'ASL (armée sri-lankaise) d'arrêter." Le 14 mars : "Où est la zone de sûreté ?" 

"Pourquoi la communauté internationale reste-t-elle silencieuse ?", selon un SMS récupéré.

De plus, l'ONU avait fait appel à une de ses agences pour suivre les déplacements de population via des photos satellite. Unosat révèlent des clichés des cratères, certains de 12 m de diamètres, produits par des bombardements aériens du gouvernement. Un responsable leur explique également : "Malgré les assurances données au plus haut niveau de l'ONU, le gouvernement n'a jamais arrêté de bombarder, pas une seule fois". L'ONU détient la preuve de violations du droit international, mais n'en fait pas grand cas. Pourquoi ? Son silence est-t-il acheté ?

Mi-avril, Vijay Nambiar déclare aux responsables onusiens: l'ONU devrait garder "un profil bas" et jouer "un rôle d'appui", "compatible avec le gouvernement". Sachant qu’à cette époque, les morts et les blessés se comptaient par milliers.

« L'attitude de la hiérarchie onusienne, de New York à Colombo, suscite un profond malaise chez plusieurs cadres. "On savait qu'on se préparait à un carnage", explique l'un d'eux. "On a tiré la sonnette d'alarme pendant des mois, mais ils n'ont jamais frappé en public sur le gouvernement." "Tout le monde a peur que son agence soit jetée dehors", explique une fonctionnaire. De fait, les autorités sri-lankaises n'hésitent pas à menacer d'expulsion ou à intimider quiconque sort du rang. »

Comment l’ONU va-t-elle s’expliquer auprès des familles des victimes de son manque en devoir envers un peuple ?

La communauté Tamoule de chaque pays à travers des centaines de manifestations massives au cours de ces derniers mois avait alarmée l’opinion publique du Génocide des Tamouls au Sri Lanka resté silencieux et à l’abri des témoignages occidentaux.  Nul ne les a entendus. Maintenant, que quelques preuves se dévoilent tels que cette enquête paru dans Le Monde, les témoignages des ONG (dont la majorité encore restée sous silence), et les images satellites de l’Unosat… la Communauté Internationale va-t-elle changer sa position ? Va-t-elle condamner les auteurs (le président sri lankais Mahinda Rajapaksa, son frère Gotabaya Rajapaksa et le général Sarath Fonseka)  de ces crimes contre l’humanité, et de guerre ?

Actuellement, selon l’enquête, l’ONU ne se bat toujours pas pour faire appliquer les principes élémentaires de l'aide humanitaire : l'accès aux victimes, la liberté de mouvement des réfugiés, la démilitarisation des camps...

Et actuellement, des négociations se poursuivent entre le gouvernement sri-lankais et les représentants du Fonds monétaire international (FMI) à propos de l'octroi d'un prêt de 2 milliards de dollars qui serait consenti pour deux ans au Sri Lanka. Malgré les réticences tamoules et américaines, le FMI va prêter 2 milliards de dollars à Colombo. Mme Clinton redoute que cet argent n'alimente un

budget de la défense d'un montant record de 1,6 milliard de dollars en 2009 et demande de ne pas aider un gouvernement peu soucieux des droits de l'homme. Les Etats-Unis ne peuvent pas opposer un veto à ce prêt au Sri Lanka. Cependant, le FMI a pour tradition de parvenir à un consensus ; il lui reste donc à convaincre l'administration Obama de la validité de sa démarche.

Afin de condamner les massacres continuels des Tamouls par l’armée sri lankaise et demander l’ouverture des enquêtes sur les violations des droits de l’Homme au Sri Lanka, les Tamouls vont se rassemblés sur la place des Droits de l’Homme le samedi 30 mai 2009 à 14h00.  La diaspora Tamoule implore l’ONU, le FMI et les ONG à agir en juste à la cause tamoule et de ne pas collaborer avec un Etat qui ne respecte pas les droits de ses citoyens, les Tamouls en les enfermant dans des camps de détentions où la torture, la famine, les épidémies y règnent.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

UN Downplayed Civilian Death Toll, Media Say

by France 24, May 29, 2009

The United Nations deliberately downplayed the number of civilians killed during the Sri Lankan government offensive against the Tamil Tigers, according to a report in a leading French daily.

The report, which was published Thursday in the newspaper Le Monde, quotes several unnamed UN sources alleging that high-ranking UN officials, including Secretary General Ban Ki-moon, chose to keep silent about the high civilian death toll in order to maintain UN operations in the country and avoid slighting the Sri Lankan government.

Speaking to FRANCE 24 from Sri Lanka, Philippe Bolopion, who wrote the piece in Le Monde, said he did not believe the downplayed figures were due to institutional incompetence. “I would say their moral compass might have gone wrong,” said Bolopion, referring to senior UN officials. “The most important thing for them was to stay in the country.”

The Sri Lankan government has been criticised for not allowing the international press and aid agencies from working in the conflict zone during their military operations in the formerly Tiger-controlled northern regions of the island nation.

‘We knew carnage was brewing’

According to Le Monde, a group of experts was put together by the UN to compile casualty figures for Sri Lanka, but only a partial total was leaked to the press.

This leak put the estimated death toll at 7,700 by mid-May, days before the Sri Lankan government declared victory in their anti-Tiger offensive. The 7,700 figure was then widely accepted and used by the international press right up until the end of the conflict despite the daily rises in civilian death tolls, according to the report.

But UN staff working on the ground informed Vijay Nambiar, UN Secretary General Ban Ki-moon’s chief of staff, that the final figures “would without doubt exceed 20,000 dead,” the report said.

“We knew carnage was brewing,” the paper quoted an unnamed UN official as saying. “We rang the alarm bells for some months but no-one ever took the Sri Lankan government to task publicly.”

“Everyone is scared of having their agency removed from the country,” another anonymous source says.

Nambiar, adds the report, even told UN representatives in Sri Lanka that the UN should “keep a low profile” and play a “sustaining role" that was "compatible with the government”.

In recent weeks, Nambiar’s role as the UN’s special envoy in Colombo has come into question. His brother, Satish, a former Indian general, has been a paid consultant to the Sri Lankan army since 2002.

UN categorically denies downplaying the casualty figures

Shortly after the Sri Lankan army’s official victory declaration, the local head of the UN High Commission for Refugees (UNHCR), Amin Awad, told the Arabic TV station Al Jazeera there were virtually no civilians left in the conflict zone, the article notes.

But the very next day, some 20,000 refugees came out of the conflict zone, having suffered a sustained bombardment.

“It gave the government a blank cheque to carpet bomb the whole area,” a UN worker told the Le Monde.

The UN has defended its reticence to give specific casualty figures as the conflict was raging.

“We absolutely reject the allegation that the UN deliberately downplayed civilian casualties,” UN spokeswoman Elisabeth Byrs told FRANCE 24. “The UN has publicly and repeatedly said that the number of people killed in recent months has been unacceptably high. What we have are well-informed estimates and not precise verifiable numbers. But the UN has not been shy about the scale of human suffering and civilian casualties.”

But speaking to FRANCE 24, Bolopion said his sources informed him that the UN was not releasing the findings of its staffers on the ground “even though they were much more solid than those the UN has used in other conflict zones”.

Published:

Printer-friendly version

[Error.]